Cologny

Cela fait maintenant plusieurs décennies qu’à Cologny, notre Fête Nationale est célébrée sur le Pré Byron, ici même. Je voudrais donc Monsieur l’Ambassadeur de Suisse auprès des nations Unies, Monsieur le Président du CM, Madame la Conseillère administrative, Monsieur le Conseiller administratif, Messieurs les anciens Conseillers administratifs, Mesdames et Messieurs du Conseil municipal, chers invités, chère famille, chers amis, chers Colognotes, Mesdames et Messieurs, vous souhaiter à nouveau ce soir la bienvenue sur notre Pré Byron.

Il y a, dans la fonction de Maire à Cologny, un exercice parfois redouté, parfois attendu, une tâche qui s’inscrit dans un moment historique, qui est celle de prononcer le discours du 1er août sur ce Pré Byron. Nous avons souvent l'habitude, chers collègues magistrats ou ex-collègues magistrats, de rappeler, comme je l’ai fait moi-même en introduction, que le pacte fondateur de notre confédération entre les communautés des vallées d’Uri, de Schwitz et d’Unterwald se jurèrent, le 1er août 1291, un soutien mutuel, sur la Prairie du Grütli surplombant le lac des Quatre-Cantons dont le paysage est similaire à notre Pré Byron et à sa vue sur le Léman.

Cette similarité dans les lieux nous ferait presque oublier que notre Pré Byron possède sa propre identité. Sans prétention, en gardant toute proportion dans la comparaison, sans aucune perspective de prendre une place qui ne lui est pas dévolue, en toute humilité donc, notre Pré Byron a su créer sa personnalité. J’aurais aimé ce soir, rendre hommage à ce lieu qui n’est pas seulement celui de la célébration de notre Fête Nationale, même s’il en est devenu un élément incontournable, mais un espace historique et culturel notable. Alors, pourquoi le Pré Byron s’appelle-t-il Pré Byron? Un élément de réponse se trouve sur l’affiche et le dépliant annonciateurs du programme de ce soir; vous avez pu y découvrir le profil d’un visage, celui de Lord Byron, l’un des plus illustres poètes de la littérature anglaise et qui n'en était pas moins un aventurier expérimenté. Lord Byron a séjourné à Cologny dans la Villa Diodati qui me fait face. Il est décédé en 1824. Nous célébrons donc cette année le bicentenaire de sa disparition. Il est de bon ton de mettre le Pré Byron à l’honneur ce soir.

En célébrant notre Fête Nationale ici sur le Pré Byron en cette année 2024, nous honorons non seulement l'indépendance et l’autodétermination du peuple suisse par notre pacte fédéral de 1291, mais aussi, 200 ans après sa disparition, l'héritage culturel de cette figure emblématique qu'était Lord Byron. Tout comme il a inspiré une génération avec ses écrits sur la liberté et la passion, nous, Colognotes, Genevois, Suisses, célébrons aujourd'hui notre liberté et notre unité, rappelant que notre histoire se trouve enrichie par les contributions culturelles de ceux qui ont parfait leur inspiration aventurière sur notre territoire.

Peut-être d’ailleurs pensait-il à notre confédération de l’époque lorsqu’il y a plus de 200 ans, donc, il écrivait : “La société n’est qu’un jeu où chacun a un but séparé et des intérêts à part mais un plan à faire réussir”.

A l’écoute de ces quelques mots, j’espère que les inconditionnels du Pré “Biron", comme j’entends encore certains le nommer, accepteront enfin de lui réattribuer cette prononciation toute britannique. Il se reconnait bien mieux ainsi.

En cette soirée du 1er août, Fête Nationale, je tiens à vous souhaiter à toutes et tous, assis sur notre joyau communal, une très belle soirée,

Vive le Pré Byron,
Vive Cologny,
Vive Genève,
Et vive la Suisse !