Villa Diodati
La villa Diodati est célèbre pour avoir été habitée par Lord Byron, Mary Shelley, Percy Shelley, John Polidori et d'autres de leurs amis durant l'été de 1816. C'est lors de ce séjour que furent rédigées les bases des classiques récits d'horreur Frankenstein (où la maison de Victor Frankenstein s'appelle Belrive) et The Vampyre.
La maison était initialement connue sous le nom de villa Belle Rive, et Byron changea son nom pour lui donner celui de la famille de ses propriétaires. Cette famille était une branche éloignée de celle du traducteur italien Giovanni Diodati, l'oncle de Charles Diodati, lui même ami intime de John Milton. Bien qu'une plaque commémorative indique une visite supposée de Milton en 1638, la villa ne fut construite qu'en 1710, bien après la mort du poète.
La villa Diodati apparaît dans le film Gothic et dans le roman de Chuck Palahniuk Haunted, où l'intrigue se déroule dans une version moderne de la Villa Diodati.
La villa est inscrite comme bien culturel suisse d'importance nationale. Cette villa appartient à un particulier et ne se visite pas. Vous pouvez admirer la vue sur la rade et le petit lac depuis le pré Byron voisin.
Article dans LeTemps.ch
Sur les pas maudits de Victor Frankenstein
"C’est un jour d’août presque caniculaire, mais il règne une fraîcheur de printemps dans le parc de la Villa Diodati, à Cologny. Les jardins sont soignés. L’herbe, modelée. Seize arpents de vignes rythment, à la descente, l’étendue verte, établie sur trois paliers. A leurs pieds, des poiriers. Autour de la maison, des bosquets de lavande, un bassin. C’est dans cette atmosphère pourtant paisible que tout est arrivé, la nuit du 16 juin 1816 (...). Ce 16 juin, il y a Lord Byron, résidant dans l’écrin Diodati amené par le banquier Hentsch, lequel lui fournira aussi le bateau qui le mènera à Chillon; son médecin, John Polidori; ainsi que le jeune poète Shelley, sa deuxième femme Mary, qui n’a pas 19 ans, et la demi-sœur de celle-ci Claire Clairmont, maîtresse de Byron. Les Shelley logent dans une maison en contrebas, au bord du lac. On s’ennuie, sous le ciel bas. On lit des contes d’épouvante allemands, alors en vogue. Soudain, Byron lance un concours littéraire: chacun écrira une histoire de fantôme..."
Source "Le Temps", 17 août 2011
www.letemps.ch