Bruna Ara Olivet: La petite reine en déshabillé du soir

Bruna Ara Olivet: La petite reine en déshabillé du soir

La petite reine en déshabillé du soir

Réalisée en 2012, avec verre américain, stringers, rods, métal.

Cette œuvre a été réalisée pour le concours « Architecture », organisé par Verarte, association suisse d’artistes verriers, dans le cadre du musée du vitrail à Romont, où elle a gagné le 2ème prix.

Les directives de ce concours étaient de concevoir un projet dans un espace fictif à l’extérieur.

Pour la mise en place sur le  rond-point de Cologny, l’œuvre originale a dû subir une métamorphose des deux montants qui soutiennent les deux roues. Ils sont remplacés par une structure plus élevée en métal, faite uniquement avec des cadres de vélos. Ce qui permet une lecture appropriée et plus claire du message en roue libre de la Petite Reine.

« Sa symbolique et son caractère universel ont guidé mes mains pour façonner cette roue avec le désir de la faire tourner. L’esthétique de sa simplicité, son évidence, m’ont permis de jouer sur sa légèreté, la transparence et ses reflets multiples. J’insiste sur le passage de la lumière à travers les éléments de verre qui réfléchit une palette de couleurs »

Cette pièce est un hommage à la roue, une Ode à la Petite Reine. Bruna Ara nous invite à faire tourner la roue de la vie, à enfourcher un vélo de métal et de verre et pédaler pour libérer notre imagination et notre créativité. Cette liberté étant produite par notre propre énergie rend autonome et permet d’échapper à la cohue des voitures pour conquérir la rondeur de la terre à coup de mollet.

Les jeux de lumière des rayons qui se succèdent en un graphique rythmé par nos pulsations, une symbiose parfaite entre l’homme et son véhicule.

La beauté de l’œuvre crée un mouvement intérieur : un déplacement vers la lumière. Pour Bruna Ara « jouer avec la lumière c’est œuvrer avec son âme et ses émotions ».

Bruna Ara Olivet

Bruna Ara est née en Sardaigne en 1954. A l’âge de 24 ans elle suit une formation dans un atelier à Rome où elle apprend l’art du vitrail et diverses techniques de verrier.

En 1982, elle s’installe à Genève. Elle s’initie en autodidacte au verre fusionné et poursuit sa formation notamment en suivant des stages et des séminaires au Texas et en Californie. Ses recherches portent plus particulièrement sur le verre américain, un verre coulé, opalescent avec de légers reliefs.

Depuis trente ans elle travaille le verre. Sa fascination pour cette matière fragile et magique est intacte et elle nous la fait partager. Elle se consacre aujourd’hui à la création, à la restauration, à la fusion et au thermoformage.

 « Séduite par sa fragilité, son caractère changeant à l’épreuve du feu, je tends à représenter ses états provisoires. Malléable à la chaleur, il se fige dans le froid. La transparence s’animant de couleur, il suffit d’un instant pour illuminer mon regard et intervenir de façon décisive ».

© Bruna Ara